26 juillet 2008

Un autre deuil...



J'ai pensé attendre de me sentir plus "zen" face à tout ça.. J'ai pensé attendre de l'avoir digéré...
Mais... je me rends compte, après 3 semaines, que ça ne vient pas.
Ça ne fait pas moins mal. Ça ne fait pas moins peur.
Ça remet tout en question, ça remet tout en perspective. Et ça fait encore mal. 
Et ça fait encore peur.

Je voudrais tant la garder toute petite.. toujours!
La garder au creux de mon coeur.. la garder dans mes bras. Me blottir dans son petit cou et lui dire que je serai TOUJOURS là. Et qu'on sera toujours ensemble. Que je la protègerai, que je l'aimerai et que je m'assurerai que sa vie sera belle. Malheureusement, comme toute maman, je ne peux pas le garantir. L'aimer toujours, ça oui. Le reste, non.
Comme toute maman, je voudrais donc que mes trésors souffrent le moins possible. Je voudrais leur éviter un parcours difficile, j'aurais voulu pouvoir m'assurer que chacun pourrait regarder derrière, à 30 ans, et dire "wow, je suis chanceux, j'ai eu la plus belle vie!".

Comme toute maman, je n'ai pas ce contrôle.. et je ne peux que donner le meilleur de moi à mes enfants, leur transmettre des valeurs, les aimer, leur 
donner confiance en eux, les guider. Les soutenir, les aimer coûte que coûte. Les épauler dans les difficultés, les féliciter de leurs réussites. Et espérer qu'ils seront heureux, peu importe le chemin qu'ils prendront pour toucher le ciel.

Mais.. un beau matin, je me suis levée. J'avais rendez-vous avec le destin. Et ce qu'il peut être cruel, ce destin, quand il nous laisse sans réponse. Juste le coeur brisé, des grandes peurs, un gros chagrin et un sentiment d'injustice. Et qu'une petite voix, derrière la grosse voix tonitruante du destin, qu'on entend et qui nous chuchote "fais du mieux que tu peux, la vie se chargera du reste.. tu verras rendue là!"...

J'en suis incapable. Et pourtant, il le faut. 
C'est irréversible. Et c'est parfois pris à la légère autour de moi lorsque j'en parle.
J'espère de tout coeur que ceux qui me disent "tu vas voir, tout va bien aller" ont raison, mais je crois surtout qu'ils ne mesurent pas la portée de la chose.
J'ai confiance en la vie? Je ne sais plus.. elle n'est pas de mon bord, depuis 2-3 ans... 
J'ai confiance en ma fille. Et j'ai confiance en nous, comme famille.

Malgré tout, je dois y faire face. Tout d'abord pour ma pitoune. Parce qu'elle a besoin de moi.. et parce qu'elle ne comprend pas ce qui l'attend. Et pour moi. Pour ne pas sombrer. Pour donner de moi-même toute l'énergie et l'espoir que je trouverai.

Ma puce est née comme ça. Elle grandira comme ça. Elle sera une adulte comme ça.
Elle était, est, et sera différente. Toujours.
Un jour, peut-être que ce sera moins évident. Peut-être pourra-t-elle vivre sans regard insistant. Mener une vie normale? Selon certaines apparences, peut-être. Mais elle devra certainement chercher fort dans son trousseau de clés pour ouvrir la bonne porte qui la rendra heureuse. Certaines se fermeront, même si elle désire très fort les ouvrir, juste pour voir. 
Je l'aiderai à trouver son chemin. Elle a maintenant un numéro qui lui permettra d'être aidée par d'autres que moi, aussi.

Je considère ma fille comme le plus beau cadeau que la vie m'ait donné.
La société considère ma fille comme handicapée.

Ma doudoune est dyspraxique.
Moi, je suis brisée.
Ma belle puce est atteinte de dyspraxie, atteinte globale, sévère.
Mon coeur de maman est rempli de fierté, aujourd'hui. Ma puce a réussi à pédaler son tricycle. À 4 ans, 8 mois et 22 jours, elle a pédalé. Ses yeux se sont remplis de fierté, les miens de larmes. À 4 ans, 8 mois et 23 jours, elle ne saura peut-être plus pédaler. Mais elle recommencera bien. Et chaque fois, j'aurai envie de pleurer. Chaque petit combat occupera toute ma vie.. et forgera la sienne.

Je t'aime, ma toute belle! Tu es le trésor le plus précieux de ma vie, et j'irai te la chercher la lune, en te tenant par la main.
Ta maman qui pleure de fierté et de douleur.....

23 juillet 2008

De retour de vacances...



Que c'est beau, le bas du fleuve...
je l'avais vu l'hiver.. mais l'été, ça n'a pas de mots!!!
Des vacances.. pas reposantes, mais agréables! Des enfants épuisés mais heureux!
À recommencer. Chaque été. Et un jour, ils seront assez grands pour admirer le soleil se coucher sur le fleuve immense....
autres photos:  http://picasaweb.google.com/doudoune0/VacancesBasDuFleuve


18 juillet 2008

Vive les vacances... quelques jours, l'air du fleuve avec mes 2 amours....
à bientôt!!!!

16 juillet 2008

On a pourtant pas le sens du "timing".


Je dois dire que pour une fois, on a une badluck qui "tombe bien".
On s'en serait passé, mais... elle est tombée dnas un moment où c'était juste désagréable.. ce n'était pas en plus un fardeau d'organisation et de "misère que c'est pénible de ne pas avoir de famille pour nous aider".

Je me relève encore et à peine d'une méningite.
Virale, craignez pas. Ma vie n'était pas en danger. Juste mon équilibre mental.
J'vous cacherai pas, ça fait mal en chien. J'ai jamais eu si mal à la tête de toute ma vie.
Et honnêtement, 12h à l'urgence n'a pas amélioré mon sort. Les petites pilules multicolores du doc, elles, oui!

Après prise de sang, radiographie, ponction lombaire, soluté et différents médicaments pris oralement ou intraveineux, j'ai décidé de revenir dormir chez moi. Les deux yeux dans le même trou, avec mon chum, bien sûr. Après quelques jours de divan et de Food Network, je vais un peu mieux.
J'ai recommencé à m'activer, mais je me sens encore "fragile".

J'vais amener ma bouteille de Dilaudid dans le Bas du Fleuve, ce weekend. À défaut d'aller me reposer, j'y verrai peut-être de drôles d'éléphants mauves!!!